Analysons les méfaits du sucre sur l’organisme. Chaque jour, nous consommons du sucre de manière directe (sucre de bouche) et de façon indirecte via les produits proposés par l’industrie alimentaire ou les fruits. Le sucre est sans doute l’un des aliments les plus consommés et appréciés au monde. Sa consommation est estimée à environ 35 kg par an et par habitant. Or, en 1850, sa consommation était de 5 kg. Revue de détail sur un aliment tant apprécié par toutes les tranches d’âge.
Réputé pour sa saveur douce, il faut savoir que le sucre est extrait de deux plantes principales : la canne à sucre et la betterave sucrière. Il est surtout formé de saccharose qui est une association de deux molécules (fructose + glucose). Cependant, le terme « sucres » embrasse l’ensemble des glucides capables de produire un goût sucré. Par exemple, le glucose, le fructose, le maltose, etc.
Pour produire du sucre, il faut aller le chercher au plus profond des plantes (canne à sucre, betterave sucrière). Mais, prudence oblige, on doit l’extraire tout en éliminant avec soin les autres constituants des plantes. Le processus d’extraction diffère en certains points selon la source : canne à sucre ou betterave sucrière.
Pour transformer la betterave sucrière en sucre en morceaux, il ne faut pas moins de 10 opérations de fabrication / transformation.
Après la récolte et le transport jusqu’à l’entreprise de fabrication, les betteraves sont lavées puis découpées en lamelles. Pour l’instant rien de choquant, mais c’est après que les choses se compliquent.
Les lamelles de betteraves sont ensuite soumises aux processus suivants :
C’est un peu le parcours du combattant pour nos pauvres petites betteraves.
Pour obtenir du sucre avec la canne à sucre, les spécialistes suivent les mêmes étapes que celles de la betterave sucrière. Cependant, il y a une étape qui diffère.
Le jus extrait de la betterave sucrière se fait par diffusion, alors que celui de la canne à sucre s’effectue par broyage.
L’organisme a besoin d’énergie pour son bon fonctionnement au quotidien. Cette énergie provient de l’alimentation. Or, les sucres sont la principale source d’énergie dans notre alimentation.
Puisque nos cellules ont besoin de sucre pour leur bon fonctionnement, il est impératif de leur en fournir par le biais des aliments sucrés que l’on consomme.
L’organisme a surtout besoin de glucose. Ce dernier, forme avec le fructose, le saccharose (un glucide), issu de la canne à sucre et de la betterave sucrière.
Lorsque les glucides, les protides et les lipides parviennent à l’organisme par l’intermédiaire de l’alimentation, ils sont décomposés en molécules simples. Ce sont le glucose, les acides aminés et les acides gras.
Après leur assimilation par l’intestin grêle, ces molécules simples vont passer dans le sang afin de nourrir les cellules.
Cependant, le surplus de glucose est mis en réserve dans l’organisme.
Pour un meilleur fonctionnement de l’ensemble des fonctions vitales de l’organisme, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande une consommation quotidienne inférieure ou égale à 50 g.
Cela limiterait les prises de calories superflues (obésité) et préviendrait plusieurs maladies occasionnées par une consommation exagérée de sucre.
Avec uniquement deux pommes et 1 banane par jours nous comblons une très grande partie de nos besoins quotidiens en sucre.
Les sucres sont les glucides. Ils sont nommés aussi hydrates de carbone. Toutes les substances apparentées telles que les fibres et l’amidon constituent des sucres.
Les plats préparés sont notamment des sources de sucre.
Par exemple:
Les gâteaux de riz, les frites ou chips de pomme de terre, les confitures… toute une panoplie d’aliments contenant une grande quantité de sucre.
On rencontre sur le marché un grand nombre de produits allégés en graisse, mais riches en glucides. Ainsi, les labels 0% ou « allégé en matières grasses » peuvent être plus riches en glucides que leurs équivalents standards.
Par exemple, dans 100 g de yaourt nature brassé, il y a 5,5% de glucides. Alors que dans les mêmes proportions, un yaourt « allégé en matières grasses » contient 8,5% de glucides.
N’oublions pas les produits allégés en sucre. Il faut faire la différence entre les « sans sucre » et les « sans sucre ajouté ». En effet, la mention « sans sucre » renvoie plutôt à sans saccharose et non sans glucides.
Dans ces conditions, un produit portant la mention sans sucre peut abriter d’autres sucres (confiseries, édulcorants nutritionnels, polyols).
Les « sans sucre ajouté » contiennent uniquement le sucre naturel des fruits (fructose). Il s’agit de jus de fruit ou de compotes dans lesquels les fabricants ne rajoutent pas de saccharose.
Le sucre contenu dans les fruits et le miel est un sucre simple appelé le fructose. Le pouvoir sucrant du fructose est supérieur à celui du saccharose. Le fructose est donc 20 à 40% plus sucré que le sucre de table.
De plus, il a été démontré que le sucre des fruits n’influençait quasiment pas la production d’insuline.
Au cours de la filtration du jus sucré obtenu par diffusion (betterave) ou par broyage (canne à sucre), celui-ci perd des nutriments essentiels à l’organisme.
Le nettoyage avec le lait de chaux favorise la destruction des protéines, des sels minéraux (calcium) et des enzymes. Or, tous ces nutriments sont bénéfiques à l’organisme.
Le jus sucré est également traité avec du dioxyde de carbone, de l’acide sulfurique, du carbone animal pour sa décoloration, de l’aluminosilicate de sodium polysulfuré, etc.
À la fin du processus de fabrication, on aboutit à un sucre blanc raffiné dépourvu de vitamines, d’oligoéléments, d’enzymes et de minéraux. Le jus sucré de départ perd considérablement sa valeur nutritive. Un tel aliment, sorti des usines industrielles, peut avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé des consommateurs, notamment, lorsqu’il est consommé sans modération.
Plusieurs études ont révélé que le sucre raffiné favorise une augmentation rapide du taux de sucre dans le sang. Le sucre à des méfaits concrets sur notre organisme. La conséquence directe est la perturbation de la glycémie ainsi que de l’insuline, ce qui peut favoriser l’apparition d’une maladie telle que le diabète.
En consommant de façon abusive du sucre raffiné, chaque individu s’expose à une prise superflue de calories.
Résultat : une augmentation de la masse corporelle, voire une obésité.
Il est primordial de réduire ou de supprimer sa consommation de sucre blanc raffiné. Vous pouvez, par exemple, manger moins de sucreries ou préférer de la confiture sans sucre ni édulcorants. Limitez les boissons gazeuses industrielles et certaines nourritures industrielles comme : les tartes, les yaourts, les gâteaux…
Un autre danger qui guette les consommateurs de sucre blanc raffiné est l’addiction au sucre (que nous aborderons, plus loin dans cet article).
Quand nous mangeons, les sucres présents dans les aliments sont naturellement transformés en glucose par notre organisme.
Lorsque l’augmentation du glucose dans le sang est excessive, le pancréas fabrique une hormone appelée l’insuline, afin de réguler le taux de sucre.
C’est l’insuline, qui va permettre à notre organisme de stocker ce sucre. Les réservoirs de glucose sont les muscles et le foie. Lorsque ces derniers sont saturés notre organisme redirige le surplus dans les tissus adipeux (notre bonne vieille couche de graisse dont on a tant de mal à se débarrasser 😡)
Connu sous l’acronyme IG, l’indice glycémique est utilisé pour apprécier le pouvoir hyperglycémiant des aliments. Grâce à l’IG, on peut savoir la vitesse à laquelle le glucose d’un aliment parvient au sang. L’index glycémique est l’élément qui informe sur la qualité des glucides et qui nous permet de contrer les méfaits du sucre sur l’organisme.
Attention : pour un même aliment, l’indice glycémique varie en fonction du type de préparation et de cuisson ou d’absence de cuisson.
Si on prend l’exemple des carottes :
Comme on l’a vu précédemment, lorsque l’IG sera élevé > le glucose sanguin augmentera > l’insuline augmentera également > le glucose sera stocké dans les muscles et le foie, mais s’ils sont pleins > stockage dans les tissus adipeux > ON GROSSIT 😡
Par ailleurs, un sucre est qualifié de rapide ou de lent en fonction de son index glycémique. Un sucre rapide possède un index glycémique au-dessus de 55.
Le saccharose et le lactose sont des sucres rapides. Quand l’index glycémique est en dessous de 55, il s’agit d’un sucre lent. Le fructose, sucre que l’on trouve dans les fruits et le miel est un sucre lent. Les féculents, les céréales et les légumineuses sont également des sucres lents.
Pour résumer, les mauvais sucres à indice glycémique élevé sont tous les aliments raffinés et transformés, comme la farine blanche et le sucre blanc.
Cependant, la charge glycémique prend plutôt en compte la quantité de glucides que l’individu ingère. Elle se calcule en fonction de l’IG.
Charge glycémique (CG) = (IG X quantité de Glucides) / 100
La notion de charge glycémique est souvent préférable à celle d’index glycémique, puisqu’elle reflète à la fois la qualité et la quantité des glucides d’un aliment. Le paramètre important est celui de la réponse glycémique, et de ce point de vue-là, la charge glycémique est un indice fiable car les études ont montré qu’elle permettait de prédire cette réponse et de diminuer les méfaits du sucre sur l’organisme.
Pour contrôler son diabète, la charge glycémique est donc à privilégier. C’est ce que fait le Dr Médart dans Le Nouveau régime IG diabète.
Toutefois, pour perdre du poids et contrôler son poids, s’intéresser à la charge glycémique seule ne suffit pas. L’idéal, c’est de manger des quantités modérées de glucides (charge glycémique modérée) en choisissant prioritairement des glucides d’index glycémique bas. C’est ce qui est proposé dans Le Nouveau régime IG.
La dépendance au sucre peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’individu. Des recherches scientifiques sont formelles : le sucre est plus addictif que la cocaïne.
Pour étayer cette affirmation, des chercheurs ont mené des tests sur des rats. A l’issu de ces différents tests, ils ont constaté que près de 95% des rats préféraient l’eau sucrée à la cocaïne. Parmi les rats ayant suivi les tests, plusieurs étaient « accros » à la cocaïne. Miraculeusement, ils ont délaissé en un temps record la cocaïne pour le sucre (la référence à cette étude est reprise dans les sources de cet article).
La dépendance au sucre à des effets négatifs sur la santé. D’après une étude américaine, un apport abusif de sucre à l’organisme peut affecter la mémoire. Cette étude a même été publiée dans la célèbre revue britannique Journal of Physiology. Grâce à cette étude, on sait que l’excès de sucre de synthèse apporté par l’alimentation altère la mémoire. Il ralentit également les activités cérébrales. Le sucre de synthèse se trouve principalement dans les sodas et dans une grande partie des aliments industriels.
Le diagnostic de l’addiction (ou dépendance) repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders (DSM).
Il existe 11 critères permettant de qualifier l’addiction :
Plusieurs niveaux d’addiction sont clairement établis. A partir du moment où l’on est sujet à au moins deux des 10 critères énoncés ci-dessus, nous pouvons parler d’addiction.
A l’époque où je mangeai régulièrement du sucre (ou produits contenant du sucre), je validai au moins 4 à 5 des critères énoncés ci-dessus… et vous ?
Si vous mangez régulièrement des produits contenant du sucre, permettez-moi de vous mettre au défi et d’analyser votre comportement.
Pour se libérer de l’addiction au sucre et contrer ses méfaits sur l’organisme, il est primordial de procéder à une désintoxication d’une durée minimale de 10 jours. C’est le seul moyen de remettre à zéro vos neurotransmetteurs et rééquilibrer vos hormones.
Le marché du sucre génère un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros par an. Le sucre est utilisé par les industries alimentaires, les industries chimiques et pharmaceutiques, pour la fabrication de l’alcool et l’éthanol, etc. Quelle que soit la source (aliments industriels ou fruits), il est préférable de le consommer avec une grande modération. Il vaut mieux se limiter aux quantités journalières dont l’organisme a besoin pour son fonctionnement.
Vous achetez la sucrerie que vous préférez et vous la laissez bien en évidence chez vous (dans un endroit où vous passez régulièrement). Faites le test de préférence une journée ou vous restez chez vous.
Je vous demande d’analyser vos sensations. Relevez le défi et dites-moi en commentaire combien de temps vous avez résisté et à quel niveau d’addiction vous vous situez.
Références :
Pour aller plus loin :
5 Comments
Super intéressant toutes ces informations. Bien préparé, bien expliqué!!!
Le peu de commentaires sur cet article me donne envie de vous en laisser un.
Article très clair et très intéressant !
Merci Jérémy pour ta compassion 😉
c’est intéressant la seule chose qui me pose problème c’est de supprimer les céréales les légumineuse bref les sucres lents je précise que j’ai été opérée d’un cancer du colon intestin grêle relié au rectum pas de chimio et cancer du poumon (jamais fumé) traitement neuroleptique depuis l’âge de 16 ans pour troubles bipolaires,j’ai 60 ans,beaucoup de prise de poids ses derniers temps ,pour moi manger est anti stress et me procure du plaisir ;je mange trop et de tout y compris des sucres,votre article va peut être me motiver !!merci!!
Bonjour Chantal,
Je te remercie pour ce partage et je suis de tout cœur avec toi dans ta démarche de perte de poids.
Sache que les sucres lents ne sont pas du tout indispensable à notre organisme pour être en bonne santé et de nombreuses études le démontrent. D’ailleurs si tu es membre de ma newsletter tu as du voir passer un mail à ce sujet récemment.
Il est clair que la nourriture doit être un plaisir et en aucun cas la restriction calorique est une solution si tu veux maigrir. Le problème ce n’est pas que tu manges trop en quantité, c’est probablement que tu mange trop d’aliments de « mauvaise qualité nutritionnelle ».
Si tu veux en savoir plus, j’ai créé un nouveau guide gratuit sur les 5 étapes pour perdre du poids durablement (avec plus de 30 preuves scientifiques à l’appuie)
http://santeetvitalite.fr/guide
Je te dis à très bientôt,
Nicolas